Le Village

Les origines de Trépail

Il est bien certain que ce nom de Trépail que porte actuellement le village n’a pas été toujours le même depuis sa création jusqu’à nos jours.

Le polyptique de Saint Rémi (registre manuscrit des biens du domaine de l’abbaye) donne au IXe siècle l’appellation « Trepallum » au village. L’origine de ce nom viendrait du latin « Trepallo », conjonction de « tres » trois et de « palus » jonc pouvant faire référence à des marécages.

Mais selon la tradition orale, on considère « palus » comme signifiant poteau ou pieu. Les trois pieux rappelleraient alors les potences, lieux de pendaisons humaines au XVIe siècle. Elles étaient exécutées sur ordre du Bailly de Louvois (représentant légal du seigneur), dont dépendait le bourg.

Thèse de Jeannot Beaufort pour E.N. en 1961

Site gallo-romain (II ET III ème siècle)

Au début des années 2000, des fouilles archéologiques ont permis de retrouver de nombreux tessons de poteries aux abords de la commune, en forêt, attestant que le site de Trépail était déjà occupé à l’époque gallo-romaine. Elles sont venues confirmer les découvertes faites au XIXe siècle, qui avaient mis à jour des briques et des monnaies gallo-romaines à l’occasion du creusement d’une tranchée de la voie forestière qui traversa la forêt.

Général Louis Jean Nicolas ABBÉ

Il est né le 28 août 1764 à Trépail de Nicolas Abbé et de Jeanne Sergent. La maison de sa naissance se trouve impasse Abbé.

Il embrasse à 20 ans la carrière militaire en intégrant, comme simple soldat en avril 1784, le régiment d’infanterie de Barrois. Général de division, il fut blessé à maintes reprises lors des campagnes napoléoniennes. Il devint aide de camp du général Leclerc en aout 1799 et le suivit à l’armée du Rhin en 1800.

Il servit ensuite en Espagne ou il fut nommé gouverneur de Pampelune.

Il rentre en France en 1813.

Il fut nommé commandant de la 3iéme division du corps de centre sous d’Erblon, puis nommé commandant de la 8ième division militaire à Toulon en 1815.Ensuite, on le retrouve commandant la 18ième division d’infanterie à Belfort.

Il fut mis en non activité en 1815 puis à la retraite en 1816. Retiré à Chalons en Champagne, il y décéda le 9 avril 1834.

Son nom est gravé sous l’arc de triomphe de l’Étoile : pilier Ouest,35e et 36e colonnes.

Voyage en Patrimoine Communauté Urbaine du Grand Reims

LE C.B.R.

Aux environs de 1898, le C.B.R. (Chemin de Fer de la Banlieue de Reims) passait par Trépail en venant de Reims .Il passait par Verzy pour aller à Chalons en traversant la plupart des villages.

Trépail était un arrêt important car on pouvait ravitailler en eau la locomotive, il y avait toute l’installation pour cela. Ce train transportait du vin, du bois et des voyageurs. Parfois, quand les chargements étaient trop importants, les voyageurs devaient descendre dans les côtes et marcher ou courir à côté.

La guerre de 1914-1918 va durement toucher le jeune réseau, amputé de la moitié de ses lignes par la destruction ou par la réquisition au service des Allemands. L’offensive allemande de mai 1918 lui porte un coup fatal, néanmoins il pourra rendre quelques services déterminants pour le succès de la seconde bataille de la Marne.

Nous n’avons pas beaucoup de témoignages ni de textes. Si vous vous souvenez de ce que vos anciens racontaient à son sujet, partagez ces souvenirs et nous les ferons paraître.

Texte complémentaire : télécharger

J.Mambret C.B.R

Les Moulins de Trépail

Jusque dans les années 1930, Trépail disposait de deux moulins. Le moulin à eau se situait à proximité du lavoir. Sa réserve d’eau, « la gloie »était alimentée par la source du village. Déjà en activité à la fin du XVIII e siècle, il est cédé par le chapitre de Châlons à la famille Niclet en 1791.

Ce sont ensuite les familles Sautrez et Carré qui en ont été les propriétaires, jusqu’à sa démolition en 1937.Il ne reste aujourd’hui qu’un morceau de la vanne, visible rue de la Source.

Le moulin à vent était quant à lui, situé sur un point haut à l’Est du village au lieu-dit "les Neigettes". Ce moulin à tour, l’opposé des moulins « à pivot » (comme celui de Verzenay) avait la particularité d’avoir six pales alors que la plupart des moulins de la même époque n’en avaient que quatre.

De nombreux villages, situés sur les flancs de la Montagne de Reims, disposaient de moulins à vent pour moudre le blé. Devenus obsolètes, ils ont été détruits au cours de la première moitié du XXe siècle.

Si Trépail m'était conté | Parc Naturel de la Montagne de Reims

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